|
La salle des Illustres, devant contenir les bustes des personnages toulousains célèbres, est mise en chantier à l'hôtel de Ville du Capitole sur décision capitulaire en 1674.
Refaite, entre 1892 et 1898, par l'architecte Paul Pujol, sur le modèle de la galerie Farnèse à Rome, sa décoration est suspendue à la voûte en béton armé afin d'alléger les surcharges au niveau du plancher. Les miroirs, placés face aux fenêtres, apportent l'impression de grandeur, de solidité et de sécurité de l'ensemble.
C'est là que les toulousains viennent unir leurs destinées, pour le meilleur et pour le pire, sous le regard du pape Urbain II qui séjourné à Toulouse en mai 1096, afin de confier à Raymond IV la bannière de commandement de l'une des armées partant pour la Palestine et afin de consacrer, le 24, la basilique St-Sernin.
Dans l'escalier et les salles du 1° étage sont exposées des oeuvres d'artistes toulousains de la fin du XIX° et du début du XX° siècle. Au rez-de-chaussée à gauche, une peinture de René Ravaut représente Raymond VI excommunié et, à droite le Tournoi par Jean-Paul Laurens. Au pied de l'escalier se trouve un buste de Jean Jaurès par P. Ducuing. La peinture de l'escalier, de Jean-Paul Laurens, nous rappelle que tous les 3 mai, et ce depuis 1324, sont organisés à Toulouse les Jeux Floraux. La peinture du plafond de Paul-Albert Laurens, fils de Jean-Paul, représente le triomphe de Clémence Isaure.
Au 1° étage, la salle Paul Gervais présente des oeuvres de ce peintre. A l'origine, salle des mariages, les peintures représentent des allégories de l'amour. Au plafond, autour d'Eros, divinité de l'amour, sont réunies les quatre nymphes incarnant la Grâce, la Pureté, l'Innocence, et la Fidélité. Aux murs 4 étoiles représentent successivement l'Amour source heureuse de vie à 20 ans, puis à 40 ans, puis à 60 ans et enfin à Cythère, patrie allégorique des Amours. Dans la salle Henri Martin, l'artiste a réalisé des peintures représentant les quatre saisons et les bords de la Garonne, animés de nombreux personnage parmi lesquels il est difficile de ne pas reconnaître Jean Jaurès dans son imperméable mastic. En haut des murs ont été placés les bustes de Bastard, de Pierre Fermat, de Guillaume Catel, de Jacques Cujas, de Nicolas Bachelier et de Jean-Baptiste Furgole. Pour agrandir, il suffit de cliquer sur les photos :) |