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Les
Romains, soucieux de boire une eau pure, allaient la chercher à la source, dans
les coteaux, et l’amenaient à la ville au prix de longs aqueducs. Par
la suite, les marchands d’eau toulousains se contentèrent de puiser l’eau
à même le fleuve, créant des problèmes chroniques de qualité et
d’insuffisance de distribution. Pour
tenter de mettre fin à cette pénurie latente, le capitoul Charles Laganne légua,
en 1789, 50 000 pièces d’or à la ville. Le
château d’Eau, qui porta son nom, ne fut toutefois construit qu’en 1823,
année par ailleurs marquée par la naissance de la photographie. L’eau
puisée sous l’actuel pont St-Michel, débarrassée de ses boues dans la
prairie des Filtres, puis stockée dans le château d’Eau, alimentait les 90
fontaines publiques de Toulouse.
Le château présente une architecture extérieure à 3 niveaux :
Mais, dès 1860, le château ne répond plus aux besoins de la ville et de ses habitants. L'eau courante parvient au domicile même des Toulousains, et l'activité du château d’Eau cesse et il est transformé en dépôt pour l'outillage de la municipalité. Le classement au titre des Sites Historiques de la place Laganne et de ses abords, le 25 mai 1943, a permis de sauvegarder l'ensemble.
Grâce à l'initiative et à l'opiniâtreté de Jean Dieuzaide et du Cercle Photographique des XII, le Château d'eau devient dès 1974, une galerie d'expositions et un musée consacré à la photographie, qui a, depuis cette date, présenté les oeuvres des plus grands noms. L'audacieuse rénovation de 1984, a permis de prolonger les expositions dans la salle des machines.
Un troisième espace, ouvert en 1989 sous le cours Dillon, occupe l'arche sèche du Pont Neuf. Attenant, le centre de documentation, créé en 1978 et ouvert au public en 1982, présente une bibliothèque riche de plus de 3 500 ouvrages sur la photographie, une diapothèque sur l'histoire de la photographie, une photothèque de plus de 2 000 tirages originaux signés par des photographes de renom et une vidéothèque renfermant des documentaires sur les photographes et la photographie.
Aujourd'hui, sur 600 m², la galerie du Château d'Eau, aux murs et aux voûtes de brique, a su garder quelques vestiges de son passé, et offre aux visiteurs, sur 200 mètres linéaires de cimaises, un des plus beaux espaces d'exposition de notre ville.
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